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BRèVES > BOuTIQuES

© Edward Park © Simon Menges

© Simon Menges © Simon Menges

^ unE nOuvELLE ImagE POur sELFrIdgEs

Sur Oxford Street, à Londres, Selfridges a cherché à renforcer la fonction civique du ouvert, encadré par les deux imposants
ouvert ses portes en 1909 dans un bâtiment magasin avec une nouvelle entrée monu- poteaux de la structure préfabriquée en bé-
à l’écriture flamboyante, très Beaux-Arts. À mentale indique l’architecte britannique. ton noir. Entièrement vitrés, en continuité
la fin des années 1930, une extension a vu À l’intérieur, nous avons rétabli la cohé- avec les linteaux et corniches existants, les
le jour dans un bâtiment plus sobre, de rence entre les concessions des marques et trois niveaux supérieurs accueillent un
style Art déco. Jusqu’alors, les deux entités réaffirmé une hiérarchie dans les éléments café en proue sur l’espace public. À l’inté-
étaient reliées par une construction en bé- architecturaux néo-classiques du bâtiment rieur, les qualités architecturales de l’exis-
ton en retrait des façades, valorisant peu le d’origine. » tant sont affirmées par une restructuration
patrimoine architectural que constitue cet Dans une écriture très miesienne qui as- de l’espace qui redonne leur indépendance
ensemble. Selfridges a demandé à David sume sa rupture avec l’existant, une nou- aux plafonds, sols et colonnes. Un système
Chipperfield de repenser entièrement cet velle façade définit la nouvelle entrée sur d’écrans autoportants permet de délimi-
entre-deux ainsi que les 5000 m2 dédiés Duke Street et réunit les deux bâtiments ter les différentes concessions avec une
aux accessoires, situés dans l’aile est, au historiques sur toute leur hauteur. Le sou- harmonie accentuée par un mobilier en
rez-de-chaussée. « À l’extérieur, nous avons bassement est traité comme un porche noyau imposé à toutes les marques.

20 D’ARCHITECTuRES 272 / INTÉRIEuRS